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La FQDLC dénonce l’incurie du gouvernement dans la gestion des cyanobactéries

24 octobre 2024

Communiqué de presse

Pour diffusion immédiate

 

 

 

Présence de cyanobactéries dans le lacs et cours d’eau du Québec

La Fédération québécoise de défense des lacs et cours d’eau

dénonce l’incurie du gouvernement du Québec dans la gestion des cyanobactéries

 

 

Montréal, le mardi 22 octobre 2024 – La Fédération québécoise de défense des lacs et cours d’eau (FQDLC) ajoute sa voix à celles des associations de protection des lacs et des résidents aux prises avec des floraisons de plus en plus inquiétantes de cyanobactéries dans les lacs  et cours d’eau du Québec.

 

« C’est en solidarité avec les résidents, les associations de lacs et les municipalités que nous disons aux représentants du gouvernement du Québec qu’il est plus que temps que vous preniez vos responsabilités pour protéger les lacs et les rivières du Québec qui sont dans une situation périlleuse », déclare la présidente de la FQDLC, Constance Ramacieri.

 

La FQDLC rappelle qu’à l’automne 2006, il y a 18 ans, le Québec a connu une crise importante de cyanobactéries. L’année suivante, les représentants du gouvernement du Québec ont mobilisé l’ensemble des acteurs gouvernementaux, municipaux, associatifs et scientifiques pour agir contre ce fléau. Ils ont élaboré un Plan d’intervention gouvernemental pour la lutte aux algues bleu-vert  comprenant 35 mesures portant sur la législation, le financement, l’accompagnement, la recherche et la technologie, l’aménagement du territoire et la sensibilisation. Le tout bénéficiait d’un budget de près de 200 M$ sur 10 ans.

 

Or, le 1er avril 2016, le gouvernement a cessé abruptement de financer ce Plan. Dans son bilan sur ce Plan diffusé en 2019, on apprend que le gouvernement considérait qu’il avait atteint un niveau de satisfaction suffisant quant aux objectifs poursuivis pour lutter contre les cyanobactéries.

 

Une décision à courte vue

 

La suppression de ce Plan est révélatrice d’une décision à courte vue. On avait réussi une vaste mobilisation, mais on a mis fin à cette initiative sans avoir atteint les résultats qui auraient eu un impact durable sur le problème. À preuve, le phosphore, source d’alimentation des algues bleues, continue de se déverser dans nos plans d’eau avec les résultats que l’on connaît.

 

Tristement, on est témoin aujourd’hui des conséquences à long terme de cette décision. On sait que cette année les lacs Saint-Jean, Tremblant, Champlain, Memphrémagog et Saint-François ont été frappés par des floraisons de cyanobactéries inquiétantes tant pour la santé environnementale que pour la santé du public. Et ce n’est que la pointe de l’iceberg.

 

Le gouvernement a raté la cible en mettant fin au Plan en 2016. Pire encore, on ne connaît plus la mesure du problème, car depuis 2017, le ministère de l’Environnement, de la Lutte aux Changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) refuse de rendre publique la liste des plans d’eau atteints par les floraisons de cyanobactéries et ne fait plus le suivi du problème.

 

Faire semblant que le problème n’existe plus n’est pas une option de gestion responsable

 

Depuis 2017, c’est le silence radio de la part du gouvernement du Québec sur les cyanobactéries. « Pourquoi ce silence? Faire semblant que le problème n’existe plus n’est pas une option de gestion responsable », déplore la présidente de la FQDLC.

 

Rappelons que le gouvernement a lancé en septembre dernier sa réponse la plus récente aux problématiques de l’eau : le Plan national de l’eau : une richesse collective à protéger.

 

« Il est à noter que le mot cyanobactérie ne figure pas une seule fois dans le texte de cette édition du Plan national de l’eau. C’est plus que décevant et confirme que le gouvernement est complètement coupé des réalités et des enjeux vécus sur le terrain. Les citoyens méritent mieux. Ils méritent une action gouvernementale à la hauteur du problème pour agir tant sur le plan législatif que de la recherche, du suivi de la santé publique et de l’appui aux municipalités et aux associations de protection de lacs et cours d’eau. Ils méritent un plan d’action basé sur la transparence quant à l’ampleur et à l’évolution du phénomène », a renchéri la présidente de la FQDLC.

 

 

À propos de la FQDLC

 

Fondée en 2022, la FQDLC regroupe des associations de lacs, des municipalités et des individus engagés dans la protection des lacs et cours d’eau. Elle compte 140 membres associatifs et municipaux de 11 régions du Québec.

 

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P.J. Liste des lacs 2004-2017

https://www.environnement.gouv.qc.ca/eau/algues-bv/bilan/liste-plans-eau-touches-abv.pdf

 

 

 

 

 

Source : Constance Ramacieri


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